Le petit journal du « premier confinement »
La vie confinée d’Aly à Sète, le 4 mai 2020 (hébergé chez Valentine)
Peux-tu me raconter ton confinement ? Comment se passent tes journées ? Ce qui est difficile, ce que tu aimes, ce qui te manque ?
Je suis occupé, je viens tous les jours chez les Bons samaritains pour être bénévole, pour aider les gens. Je participe aux maraudes. Trois voitures partent en tournée, des infirmières sont présentes. Nous distribuons des repas, des vêtements, des masques en tissu. Mon travail et les cours de français me manquent. Alain, qui donne habituellement les cours de français et informatique est tombé malade avant le confinement. Quand j’étais tout seul chez Valentine, ce n’était pas difficile, je lui parlais souvent au téléphone, je m’occupais des plantes. Depuis son retour (partie un mois dans le Larzac), c’est mieux, elle me donne de cours de français tous les jours. Elle m’a emmené au jardin partagé de Sète. Je l’ai aidé à arroser. J’ai planté des tomates dans un carré qui m’est réservé. Ça me plait beaucoup.
Comment se passe cette période avec la personne qui t’héberge ?
Quand j’étais tout seul chez Valentine, ce n’était pas difficile, je lui parlais souvent au téléphone, je m’occupais des plantes. Depuis son retour (partie un mois dans le Larzac), c’est mieux, elle me donne de cours de français tous les jours. Elle m’a emmené au jardin partagé de Sète. Je l’ai aidé à arroser. J’ai planté des tomates dans un carré qui m’est réservé. Ça me plait beaucoup.
Les consignes pour se protéger du Covid19 sont-elles difficiles à respecter ?
Je porte le masque pendant la maraude. Je me lave les mains régulièrement. Non, ce n’est pas difficile.

Gézim, hébergé à Villeneuve les Maguelone dans un grand jardin avec sa famille, sa femme et ses trois fils dans une caravane et un ancien atelier
Comment se sont passées vos journées de
confinement ? Ce qui a été difficile, ce qui a
manqué, ce qui a été agréable ?
Très difficile, avec le confinement il n’y a pas de petits travails possibles donc pas d’argent. C’est ma femme Albana qui n’a pas pu faire les quelques heures de ménage qu’elle fait d’habitude.. c’est très dur. Et les enfants étaient là toute la journée à cause de l’école fermée, il y avait un peu de la tension … Le Secours populaire et les Restos du coeur nous ont donné de la nourriture, mais les enfants sont difficiles… ils veulent toujours manger ce qu’il n’y a pas. Comme on est à la campagne, avec le printemps, il a fait beau, j’ai fait le jardin. J’ai
planté beaucoup de légumes et des fleurs aussi. Le petit aussi a appris à faire le potager. Ici, il y a des jardins partagés et des gens viennent faire le jardin. Mais comme on devait s’installer à Ganges, une maison que l’association nous a trouvé, on est très embêté parce que on sait pas quand on ira, si on pourra manger les légumes, c’est dur de s’organiser…
Et les consignes pour se protéger du COVID-19 ont-elles été difficiles à respecter ?
On n’a pas bougé d’ici alors on a pas eu besoin de se protéger, et les gens qui sont venus pour le jardin sont restés loin. Seulement Ramazan mettait un masque pour repartir en train à Sète. Content que c’est le déconfinement !
